Brico trouvaille

   Les bons chiens :

   Il a l'identification projective facile en fait. Ce n'est pas le chien, Charles, qui te dit : Prends-moi avec toi, et de nos deux misères nous ferons peut-être une espèce de bonheur !

   Mais c'est vrai que l'homme ignore tout autant les facades de ses immeubles, comme dit Perec, que la psychologie des chiens. Il ignore : il ressent, mais ne comprend pas.

   Fin du Spleen, mais il manque quand même une cinquantaine de textes dont on a pas même les brouillons.

   Rangé mon journal.

   Je vais donc zapper Charles pour passer à, je ne sais pas encore.

   Quelques finitions avant de passer tablette et traverse à l'huile de lin.

   J'ai pu vérifier une nouvelle fois que la traverse présente une bizarrerie de façon, sur la tranche, quatre ou cinq crans en arrondis de part et d'autre de son axe, presque de la même taille et d'intervalle réguliers - le plus gros fait moins d'un cm d'épaisseur et trois de large -, était-ce encore une pièce de récupération ou bien ces crans, par dessous, servaient-ils à ancrer la traverse dans le pisé ? 

   Je ne sais qu'en penser car invariablement ça me fait penser à des pièces agricoles.

   Aprés quoi j'ai nettoyé le mur en contre-bas, fait basculer le double cablage qui comporte encore une alimentation déjà tirée depuis le compteur du haut, et qui me serait donc opportune, dans le séjour du dessous.

   Et en voulant vérifier ce qu'il en était pour peut-être mettre à jour une partie des crans-rainures, j'ai réalisé que ce n'était pas des repères rectilignes, mais un réseau de courbes en relief, enfin demi-courbes, comme une section d'entrelacs sculptés, et je crois avoir trés vite compris de quoi il retournait : cela me paraît être une tranche de porte, avec effectivement des portions d'arabesques ciselées, de formes géométriques, d'armoiries je ne sais pas. Je me suis plu à croire spontanément que l'on s'était partagé le portail de François 1er, dont le couvent a disparu, mais ce doit être une origine antérieure.