J'a descendu dans mon jardin ( chanson )

   J'ai commencé par essayer d'aboutir quelques idées cliniques, j'ai effectué quelques recoupes, arrondi deux ou trois angles et dans le mouvement, ajouté un ou deux petits développements ou pensée d'inspiration soudaine, et mon texte en l'état était prêt à être publié. Il est présenté volontairement dans son premier jus, brut de pomme et pratiquement à l'état de notes, pour constituer avant tout une base de travail, laquelle n'en demeure pas moins des plus empiriques.

   Et je ne suis pas mécontent du contenu qu'il représente.

   Je suis allé faire un tour dans mon jardin, pour pouvoir faire un peu de propre et voir ce qu'il y aurait à faire, il fallait que je jette les détritus qui s'y trouvaient, une vieille toile à premiers semis en lambeaux, deux ou trois godets éclatés entre autres tesson de poterie et bouteille vide, ainsi que tous les déchets en vrac qui jonchaient dans l'appentis, sacs plastiques, vieux journaux etc. Je n'avais pris qu'un sac, j'ai complété avec deux emballages à terreau vides, ça m'a quand même permis de virer trois sacs pleins. J'ai aligné les piquets qui traînaient dedans comme dehors, et dégagé le seuil de la porte qui butait contre la terre accumulée.

   Résultat j'habite définitivement le lieu, et je vais pouvoir l'investir, progressivement, cela commencera par la mise en terre des piquets de la clôture, quand le climat le permettra.

   Ca va me demander pas mal de boulot, mais je crois que l'effort sera compensé par le végétal, légumes et plantes, ne serait-ce ceux qui s'y trouve déjà, c'est à dire pas grand chose.

   Et j'ai monté une petite étagère que j'avais conçue il y a quatre ou cinq ans, un bout de planche posé sur deux équerres triangulaires en bois, au dessus du porte-serviette dans la salle de bain. Ces derniers temps, je rangeais mes affaires de toilettes, dentifrice, shampoing, recharges de savon et autre paquets de mouchoirs, et posais ma brosse à dent dans son verre, à même le carrelage, contre la cloison.