Le calvaire

   Semble t-il à la fin de sa vie avant d'aller mal où l'on sait, il allait bien, écrivant peu à sa famille et régulièrement à Ilg ( son deuxième Izambard ), et gagnant bien sa vie.

   C'était un épanchement de synovie, une affection dont j'ai eu connaissance en CM2, notamment de ce fait qu'à l'occasion d'une sortie scolaire - ballade en campagne aux alentours de l'école que je ne me justifie pas aujourd'hui - l'institutrice trouva le moyen d'exemplifier son enseignement qui datait de quelques jours, lorsque nous croisâmes l'un de ses anciens élèves qui en souffrait, et commenta : Et bien voilà, voyez quand j'évoque une connaissance fortuite, je trouve toujours le moyen de l'illustrer !

   Et depuis ce temps-là, ayant toujours été trés marqué par cette anecdote, j'ignorais que ce fut le mal de rimbaud, me fondant sur la rumeur collective qu'il s'agissait de gangrène. La dégradation suprème quoi, une affection moins affectueuse, la vraie pourriture.

   Que peux-t-on encore nourrir des drames à ce jour, tragédies et mélo, cinéma de nos vies, aprés avoir découvert Rimbaud ?

   Que je suis donc malheureux ! Que je suis devenu malheureux ! dit-il à savoir qu'il va perdre sa jambe.

   Télégramme terrifiant, vraiment dramatique du 22 mai à sa mère et soeur, leur demandant de venir, Danger mort. dans la bouche d'arthur, ca fait drôle.

   Pied de nez du destin, six jours aprés il repart comme en 40, il écrit à Mékonène gouverneur du Harar comme une fleur pour peu il le bénirait, avec une jambe en moins.

   Au 17 juin comme il se remet je marche encore, j'en oublie qu'il en mourra.

   Mais que veux-tu dire avec tes histoires d'enterrement ?, décidément ses femmes... Même si apparemment Isabelle évoque le sien. Dans la foulée on apprend que sa mère le quitte fâché lors de sa visite, bonne mère...

   Aprés quoi elle pleurera jusqu'en 1907.

   Maintenant que j'ai lu rimbaud, et sa correspondance [ ou presque ][ mais il m'en reste encore pas mal ], il y en a combien qui le connaisse ?

   Arthur Rimbaud un homme, peut-être les pages les plus terribles de la littérature... mondiale.

   La virtuosité, c'est pas vraiment une affaire de balourd.

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   La vie on l'invente.

   Dû, brûler, plaîre, mâle, ah ben non, pas plaire, je vais risquer d'attribuer des chapeaux à tort, pour me déprendre de n'en mettre pas assez.

   Rangé mon journal.

   Et des camions.