Le cri des huitres m'interpelle
Pratiquement achevé ma reprise ainsi nommée : L'albâtre aux cieux.
Je vais rester sur cette version :
L’ALBÂTRE AUX CIEUX
Souvent, pour s’amuser, les hommes d’écrivage
Louent la sterne marine, hirondelles côtières
Qui suivent, criaillantes harpies du rivage
Leur chantre divaguant sur des pages entières
A peine les ont-ils déposés sur leur planche
Que ces reines d’azur, mi-sylphides mi-freux
Laissent nonchalamment de grandes plumes blanches
Comme des molletons tomber en songes creux
Cette furie niellée, comme elle rauque et feule !
Elle en l’air si haut, en ces lignes calée !
L’un suçote son bic tel un amuse-gueule
L’autre rime, en boitant, l’infâme qu’il voulait !
La mouette est semblable aux Princes satanés
Qui pètent et trompettent, qui rient du pêché
Exilée pour le vol de quelques vers damnés
Son zèle du néant putain merde fait chier
ou bien
La mouette est semblable aux Princes des sonnets
Qui jouent de la trompette et se rient du pêché
Dénigrée dans son vol pour quelques vers prisés
Son zèle du néant putain merde fait chier
ou bien
La mouette est semblable aux Princes des nuées
Qui lâche une compote en délivrant ses pieds
Exhibant sur le sol son âme dénuée
Son zèle du néant putain merde fait chier
Entièrement dénudé le mur de l'arcade.