Le poète errant

            que je suis... 12 décembre 1902 à rené Dalize.

   ... en ce moment je suis dans la dèche... Ce n'est pas la première fois que je remarque combien la langue de Guillaume nous est contemporaine, dans la forme, les tournures, et donc l'expression.

   Et la grande différence entre Guillaume, Arthur, Charles et moi, c'est que Guillaume était capable d'écrire un roman, ce à quoi nous autres avons achoppé en dépit des vélléités nourries, si l'on avait du en découdre il nous aurait tous écrasé.

   Toujours une formule littéraire, une pirouette, un sens original pour prendre congé de son interlocuteur : Ma main amie, Mes plus sincères amitiés et bon appétit... Tout terriblement.

    Des nouvelles à sa mère : une carte postale avec la date du jour.

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   Dans l'attente de l'ouverture des commerces j'ai commencé à ranger ici ou là ce qui traînait, essentiellement des papiers, il y en a encore de partout en piles qu'il me faudra ultérieurement classer.

   Quand la dynamique était celle de mes textes je ne me souciais pas du contexte général dans lequel j'évoluais, mais comme depuis quelques temps je rame au point d'avoir présentement la tête dans le seau [ comment s'écrit-il encore celui-là, ce sont les sceaux et les sots qui me disent que c'est pas comme ça ], je range et j'arrange, c'était le bordel.

   Je suis allé acheter un sac de sable tamisé pour pouvoir faire mes finitions, ainsi qu'un film transparent afin de couvrir la correspondance de Guillaume.

   Puis effectué quelques courses, l'ensemble de ces démarches aprés avoir changé ma chambre à air et, fait exceptionnel que je consigne donc, je n'ai toujours pas à cette heure crevé de nouveau.

   Grosso modo je recrève une fois sur deux dans la foulée aprés y avoir remédier. Ce pourquoi je ne répare plus, je change la chambre, qui donc à son tour me chambre un pneu mon neveu.

   Je comptais me mettre à bosser mais donc je ne suis pas en trés grande forme et il y a un match de Zidane à 19 heures.

   Claqued man, quoi qu'il en soit. Mais j'ai tout de même commencé à virer le faux-plafond - de plâtre sur lattis - du séjour rdc.

   Et j'ai peut-être compris la raison d'être de cette poutre transversale qui fait office de linteau, la poutre médiane, qui s'avère bien avoir été changée récemment, repose dessus. Mais il en reste pas moins des énigmes l'énigme, pour ainsi dire, reste complète.

   D'ailleurs la transversale est en chêne, d'époque, la médiane en jesuppoz-sapin.