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felix est heureux
21 août 2019

Flânerie à la porte

   Et puis [ transition avec moi-même ], comme j'ai passé presque l'entièreté de la nuit à fouiller de vieux textes, je me lève à trois heures, apparemment je ne ferai rien aujourd'hui.

 

   Je ne m'en plaindrai pas, hier c'était les barrages, ce soir ce s'tra les barrages, y'en a pas barre, non non.

 

   Et puis [ vraie transition ], hier j'ai mis le nez dans mon peut-être premier texte réussi, Mr Minuit, que je pensais vraiment être nul, c'est une perle. Je me demande comment j'ai pu avoir honte d'un texte pareil et penser qu'il était raté.

 

   Et puis j'ai survolé trois calligrammes d'apollinaire, la mandoline, la je sais pas quoi, subtilité, la beauté de ce regard, je me demande à quoi ça sert d'y réfléchir, de penser.

 

   Je suis tombé hier sur un texte où je dis me chercher un maître, je ne pensais pas en avoir un en poésie, mais ce sens poétique, cette esthétique : je ne pourrais jamais le battre, je fais pareil.

[ j'ai raté cette idée je ne sais pas pourquoi, mais c'est les deux dernières phrases qu'il faut retenir ]

[ si je sais pourquoi, c'est parce que je n'ai plus de cerveau et que cqfd je ne tenais pas à retenir cette idée. ]

( en fait j'ai bien fait mais il faudra que j'aboutisse mon idée [ c’est sensé être fait ] )

 

   Un poète c'est pas seulement les grands textes, c'est surtout un rapport à la vie.

 

   Et donc je suis parti pour ne rien faire.

 

   Et au regard de la mandoline je dirais que le calligramme est bon si l'idée inspire la forme et non pas le contraire.

   D'ailleurs je vais vérifier ça tout de suite :

 

      Comme la balle à travers le corps

      Le son traverse la vérité

      Car la raison [ RAISON ] c'est ton art

      Femme

      O batailles la terre tremble comme une mandoline

 

   [ no comment ]

   [ ah si, on se demande pas ce qu'il aimait ]

 

   Et là je me pose un cas de conscience, vaut-il mieux que je titre ces trois derniers jours : " Un titre nul / Un titre invisible / Une série de titres nuls " ?

   Preuve que je ne sais pas ce que j'écris, et là je rejoins la pensée de garcia lorca évoquée sans la citer au début de ce journal, le poète ne sait ce que dit le poète, mais c'est peut-être chose commune, le lot de tous,

que l'écriture c'est affaire, à faire de l'avenir.

 

   Et donc je suis parti pour ne rien faire.

   Oh que je suis apollinairien.

 

   Je pense à ma pensée, je suis pas levé, toutes ces idées qui fusent, ça fait... , suer.

 

   Et ça n'a pas manqué je n'ai rien fichu ou presque, passer ce que je pensais être la dernière couche de la porte, et taper un texte ( Mr Minuit ).

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