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felix est heureux
9 janvier 2019

La première neige artifice du ciel

   J'ai enquillé les choses une à une cette fois, tout d'abord je suis allé faire une course, il neigrûlait des flocons de polystirène, j'ai vu une petite minette montée sur la star de ses rêves, deux guiboles interminables, une jument verte, je suis allé en repérage du meuble lavabo et pour me pourvoir d'un bout de glace avec un peu plus de succés. J'ai rangé quelques papiers qui traînaient un peu partout, mis un peu d'ordre d'une façon générale, préparé des pommes de terre sautées en écoutant lucio silla, il y a une belle partition de mozart, mais il n'y a pas grand chose à retenir de l'opéra.

 

   J'ai posé mon miroir encadré premier prix, je l'ai regardé, une fois ajusté, et je me suis vu dedans ! Alors à nouveau j'ai bien regardé, mais non c'était moi. Ah les couillons du supermarché, je leur achète un article ils m'ont emballé dedans. J'ai bien essayé de m'en extraire, rien à faire, sitôt que j'y retourne je m'y retrouve inévitablement, pas moyen de m'en sortir. Et sur toutes les coutures, sur toutes les facettes, en trois dimensions. Je m'y étais bien vu, chez le marchand, mais j'avais trouvé ça normal puisque j'y étais, chez le marchand. Enfin tant pis, je comptais bien profiter de ses vertus, et de son charme, une fois rentré chez moi, c'est beau, un miroir, c'est comme un tableau, c'est presque la joconde, mais forcément avec moi dedans c'est pas vraiment mona lisa, ça a beaucoup moins d'intérêt.

 

   Au delà de cette petite digression qui se voulait fantaisiste, je me demande si sur un plan psychanalytique ou métaphysique ce ne devrait pas être la fonction première du miroir que de ne pas refléter la personne propre mais uniquement les autres, dans l'espace du réel, ce peut-être pourquoi je n'ai jamais pu assimiler les concepts de stade du miroir lacaniens et autre.

 

   Je me suis remis à mon activité béton de démantelage à béton, et au même moment où Lavilliers parlait de crever la dalle, j'opérais une jonction entre le devant et le fond de la mienne ! J'en ai encore enlevé un gros bout, mais il m'en reste encore plus de la moitié.

 

   Et j'ai reproduit le concept luminaire de mes vingt ans, une verseuse de cafetière transformée en lustre et donc accrochée au plafond, intitulé comme il se doit, " la cafetière au plafond ".

 

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