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felix est heureux
14 novembre 2018

Hamlet o'truth

   Je me suis activé sereinement et sans discontinuité, mais sans produire grand chose de vraiment concluant. J'ai avancé petitement, fait un peu de rangement, qui devra encore s'imposer jusqu'à ce que je sois totalement ric-rac puisqu'il m'apparait que je suis complétement bancal dans mon organisation, un peu de travaux photos, mais je ne parviens pas à m'accorder une lecture générale de la lettre d'audette car je peine à trouver... un adverbe.

 

   Je me suis encore régalé hier avec mes haricots plats mange-tout, et du colin à la crème et aux truffes et je peux désormais revendiquer ma trouvaille, je n'ai rien inventé bien sûr mais ne suis pas faché de cette découverte, du poisson accomodé aux champignons, du moins je suppose qu'il doit être possible d'élargir le champ à d'autres variétés, il doit y avoir d'autres combinaisons, le maquereau aux trompettes, la lotte aux morilles peut-être, présentement donc je le prépare avec des truffes, et c'est vraiment hors pair, ce pourrait être de l'ordre du sublime, de l'excellence, vraiment, un must. Et il m'est souvenu en fait avoir déjà goûté, à la truffe, par le passé, contrairement à ce que je pensais, puisque mon père s'était fait une spécialité, dans son restaurant, de l'omelette aux truffes. S'il était encore là, naïf comme je suis je lui dirai que c'est une gabégie que de les préparer en omelette, que le poisson est un bien meilleur vecteur pour en exprimer la saveur avec noblesse. Ce à quoi il m'eut invariablement répondu : ah bon ?, car il avait l'intelligence implicite.

 

   J'en ai bien une moi aussi, mais je dis rarement ah bon.

 

   Je me suis contenté d'un programme précis qui m'aura bien accaparé, retirer une partie du plâtre, de la peinture qui recouvre le bas du mur de l'escalier numéro deux, j'ai donc fait ressortir la peinture verte pour m'aperçevoir qu'il en existait deux, le vert nénuphar se trouvant à cet endroit badigeonné d'un vert pomme également pastel, enlever le coffrage de la tuyauterie sous le même escalier, couper deux lattes, ce soir, mon concept commence à se faire jour, je n'en scierai peut-être qu'une demain, toujours au plafond de ce même escalier ; ce plongé dans l'univers de brahms avec successivement, le sextuor numéro un, que j'ai découvert mais dont je connaissais, je ne sais pas comment, peut-être comme tout le monde, le deuxième mouvement, le quatuor, toujours pour cordes, numéro deux, encore une démonstration de l'éclectisme de brahms qui s'est essayé à tous les types, tous les registres de la musique quand il ne les a pas lui-même explorés, et preuve de ce qu'il ne faisait jamais la même chose, le requiem dont j'ai été surpris d'en découvrir l'essentiel alors que je pensais le connaître, et qui m'a, pour le peu que j'ai pu reconnaître, proprement ébloui, et deux intermezzo.

 

   J'ai jeté un oeil à mes deux clous passés hier à l'huile de lin, ça non plus ce n'est pas concluant.

 

   Et j'ai viré toutes les bd dédicacées, vinyls et autres cd qui encombraient le bas de ma bibliothèque.

 

   J'avais un programme précis pour pouvoir me libérer de mes travaux, je l'ai mené à son terme à dix huit heures trente, il est 22 h 15, je ne sais pas comment j'ai fait mon coup. Le seul loisir auquel je me sois adonné depuis lors aura été de lire, dans le cid, une scène-tirade d'une demie page : ô-range, ô mes seize poires, ô vieillesse ennemie, n'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie, m'aura donc entièrement phagocité, englouti dans le vortex de sa trame... pas étonnant pour un tube littéraire. Heureusement que je n'ai pas lu la suite, puisque j'ai commis la maladresse d'entr'aperçevoir que dans le premier vers de la scène suivante, rodrigues a du coeur.

 

 

 

 

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