Un vol de perdrix

   J'ai commencé par une petite course, répétitive en ce moment, je cours aprés le nécessaire, en l'occurrence du vinaigre. Puis je suis allé faire un tour au bois pour respirer, parce que, déjà, je n'en pouvais plus. J'ai repéré un petit coin de bois à feuillus, du moins autre chose que des marronniers, peut-être un ou deux chênes, où il me sera bien possible de dénicher quelques champignons valables lorsqu'il se mettra à pleuvoir. Avant de découvrir ce "bout de bois" je partais pour acquérir une pomme, afin de pouvoir compléter une tarte, j'en ai ramassé une bonne dizaine, plutôt petites mais sûrement bonnes, je ferai une compote. Sur le chemin de ma pomme je suis tombé sur une nichée de perdrix en procession qui ont vite déguerpi à mon approche, j'étais trop loin pour m'assurer de leur identité, du moins mes yeux ne me le permettaient pas, mais je crois bien que c'est la première fois que j'en vois. Au retour j'ai décidé de ramasser probablement parmi les derniers rosés de la saison, j'ai raflé une touffe de pissenlits par la même occasion. Et j'ai croisé un faisan sur la route, qui a détalé comme les perdrix avant de disparaitre dans un fourré.

   Une fois rentré je me suis affranchi de trois bonnes travées dans le grenier, j'ai attaqué la troisième et dernière portion, dans le grenier numéro deux il y a non pas deux mais trois sections de travées, en écoutant la première symphonie de brahms, que j'ai beaucoup appréciée, je ne savais pas que je l'aimais autant à vrai dire, je l'ai dans la peau. Les versions d'ernest jochum et george szell manifestement n'étaient pas parvenuent à me l'emballer.

   Et comme je le souhaitais j'ai pu ouvrir l'escalier du rez de chaussée qui restait fermé par le bas, le trafic homéostatique de la maison est maintenant rétabli, ça circule.